Samhain et le voile entre les mondes : ce que révèle vraiment Halloween
- Meli Guidance FR

- 21 oct.
- 7 min de lecture

Quand on pense à Halloween, les images qui viennent en tête sont souvent celles des citrouilles illuminées, des enfants déguisés et des sacs de bonbons qui débordent. Pourtant, réduire cette fête à une tradition commerciale, c’est oublier qu’elle porte en elle des racines très anciennes et profondément spirituelles.
Chaque année, une question revient : « Est-ce que le voile entre les mondes est plus mince à Samhain? » C’est une croyance qui intrigue, qui fascine, et qui nourrit depuis des siècles les contes, les superstitions et les rituels. Pour y répondre, il faut d’abord comprendre d’où vient cette fête mystérieuse.

Samhain : aux racines d’Halloween
Samhain, qu’on prononce souvent « sow-inn », est une fête celtique vieille de plus de 2 000 ans. Elle marquait la fin des récoltes et le début de la saison sombre. Pour les Celtes, ce n’était pas simplement un passage agricole, mais un seuil sacré dans l’année.
On pourrait comparer Samhain à une porte battante entre deux mondes : celui de la lumière et des vivants, et celui de l’ombre et des ancêtres. Les champs étaient vides, le bétail ramené dans les étables, et la communauté se retrouvait autour de grands feux de joie qui éclairaient la nuit.
Les Celtes pensaient que, durant ces nuits liminales, le temps et l’espace se repliaient. Les morts pouvaient revenir rendre visite aux vivants, et les vivants pouvaient ressentir plus fortement la présence de l’invisible.
C’est de là que vient l’idée du « voile entre les mondes », cette frontière subtile qui séparerait les plans.
Des rites anciens qui résonnent encore aujourd’hui
À Samhain, plusieurs coutumes rythmaient la vie des villages :
🔥 Le feu communautaire : on éteignait tous les feux des maisons, puis on rallumait un brasier commun. C’était un rituel du feu pour la purification et la protection. Chaque foyer repartait avec une flamme sacrée pour rallumer son foyer domestique.
🥣 Les offrandes : on déposait de la nourriture et des boissons pour apaiser les esprits errants et honorer les ancêtres. Ces gestes se sont transformés, des siècles plus tard, en friandises offertes aux enfants qui font du porte-à-porte.
🎭 Les masques et déguisements : porter une apparence monstrueuse ou étrange servait à se protéger des esprits malicieux. Aujourd’hui, on continue cette tradition à travers les costumes d’Halloween.
🔮 La divination : Samhain était une période privilégiée pour interroger l’avenir. On jetait des osselets, on scrutait un miroir noir ou un bol d’eau, on observait les flammes du feu. Même les jeux populaires, comme croquer une pomme flottant dans l’eau, avaient une origine divinatoire (la pomme était symbole de l’au-delà et de l’amour).
Ces pratiques montrent que nos Halloween modernes ne sont pas si éloignés de Samhain : nous avons gardé la lumière des lanternes (aujourd’hui citrouilles), les déguisements et le partage de nourriture.
La roue de l’année : Samhain comme nouvel an spirituel

Samhain ne se vivait pas isolément. Il faisait partie de la roue de l’année, un cycle de huit fêtes solaires et agricoles.
Yule (solstice d’hiver, décembre) : retour de la lumière.
Imbolc (février) : purification et germes de renouveau.
Ostara (équinoxe de printemps, mars) : fertilité et équilibre.
Beltane (mai) : fête du feu et de l’union.
Litha (solstice d’été, juin) : apogée de la lumière.
Lughnasadh/Lammas (août) : gratitude pour les premières récoltes.
Mabon (équinoxe d’automne, septembre) : temps du partage et du bilan.
Samhain (31 octobre) : fin du cycle, entrée dans l’hiver, nouvel an spirituel.
Samhain n’était donc pas seulement une fête des morts. C’était un passage, une renaissance. Comme les feuilles qui tombent pour nourrir la terre, Samhain rappelait que chaque fin contient une graine de commencement.
Samhain et le langage des symboles
Les Celtes vivaient dans un monde où chaque couleur, chaque plante, chaque geste avait une résonance sacrée.
🍂 Les couleurs : le noir et le pourpre rappelaient la mort et l’introspection, tandis que l’orange et le rouge évoquaient les braises de la vie qui résistent à l’hiver. 🌿 Les plantes : l’armoise, le romarin, le laurier étaient brûlés ou portés comme protection. 🌬️ Les éléments : Terre (ancrage, mémoire des ancêtres) et Air (communication, souffle, inspiration) étaient à l’honneur.
Ces symboles ne sont pas de simples décorations. Ils agissent comme portes d’entrée sensorielles vers l’invisible, créant un cadre pour l’introspection et le contact avec l’âme.

Les sorcières et Samhain : gardiennes du seuil
À Samhain, les peuples celtes pensaient que certaines personnes avaient la capacité de ressentir l’invisible et de communiquer avec les esprits. Ces femmes, souvent guérisseuses, voyantes ou sages-femmes, connaissaient les plantes, les cycles de la nature et les rituels de protection. Avec le temps, leur savoir a été associé à la figure de la sorcière, gardienne du seuil entre les mondes visibles et invisibles.
Avec le temps, la peur et les persécutions ont transformé cette image en caricature menaçante. C’est de là qu’est née ce qu’on appelle aujourd’hui la blessure de sorcière : un trauma de vie antérieure qui fait que beaucoup d’entre nous ressentent encore la peur d’affirmer leurs dons spirituels, leur intuition ou leur différence.
À Samhain, se relier à l’archétype de la sorcière, ce n’est pas célébrer la peur, mais honorer une sagesse ancienne. C’est reconnaître en nous cette part intuitive et libre, capable de traverser les ombres pour mieux faire jaillir la lumière.

Ombres, ancêtres et guérison intérieure
Samhain n’était pas seulement une fête des ancêtres. C’était aussi un moment où l’ombre avait toute sa place.
Les ancêtres transmettaient leur sagesse, mais aussi leurs blessures et leurs loyautés invisibles. Beaucoup de traditions voyaient ce temps comme une occasion de reconnaître ce qui pèse et de s’en libérer.
Regarder ses ombres, ce n’est pas s’y enfermer. C’est comme allumer une lanterne dans une grotte : soudain, ce qui était terrifiant devient compréhensible, transformable.
Si tu sens l’appel de plonger dans ce travail, j’ai écrit un livre qui te guide pas à pas : Ombre et lumière en magie. J’y propose un rituel de Samhain complet pour travailler avec tes ombres en douceur, avec la protection et la guidance des ancêtres.

Le voile entre les mondes est-il vraiment plus mince?
Alors, cette croyance est-elle vraie? Est-ce que le voile s’affine objectivement à Samhain?
Mon expérience de médium me dit : non. Le monde spirituel est accessible en tout temps. Les esprits n’attendent pas une date précise pour entrer en contact.
Mais ce qui change, c’est nous. Pendant Halloween, des millions de personnes pensent à leurs ancêtres, posent des intentions, allument des bougies. C’est comme si, collectivement, nous tournions tous le bouton de la radio sur la même fréquence.
La station était toujours là, mais soudain, tout le monde l’écoute en même temps. Résultat : le message devient plus clair, plus vibrant, plus présent.

Comment célébrer Samhain aujourd’hui
Tu n’as pas besoin de pratiquer un rituel complexe pour honorer Samhain. Quelques gestes simples, posés avec intention, suffisent :
Allume une bougie en pensant à un ancêtre.
Crée un autel avec une photo, une fleur, un verre d’eau.
Écris une lettre à un proche défunt, pour dire ce que tu n’as jamais dit ou pour dire adieu.
Offre une nourriture (pain, fruit, boisson) comme geste de mémoire.
Pratique une divination douce : tire une carte d’oracle, interroge ton tarot, ou observe les flammes d’une bougie.
Assieds-toi dans l’obscurité quelques minutes, respire et écoute ce qui vient.
Ces gestes sont autant de ponts entre toi, ta mémoire et l’invisible.
Samhain comme passage et renaissance
Samhain est une fête qui invite à : 🌑 Regarder ses ombres 🌕 Honorer ses ancêtres
🔥 Libérer ce qui n’a plus lieu d’être
✨ Préparer sa renaissance pour le cycle suivant
Même si le voile n’est pas techniquement plus mince, ce que tu ressens est bien réel. C’est ton attention, ta mémoire et ta gratitude qui créent le champ propice aux signes, aux retrouvailles et aux guérisons subtiles.
Halloween n’est pas seulement une fête de costumes. C’est une invitation spirituelle à t’arrêter, à honorer ta lignée, et à embrasser tes ombres pour mieux renaître.
Le voile entre les mondes n’a pas besoin d’être plus mince pour que tu sentes la présence de l’invisible. Ce qui compte, c’est ton intention et ton ouverture.
Alors, en ce Samhain, prends le temps de poser une bougie, de tirer une carte ou d’écrire une lettre. Et si tu veux être accompagné·e dans ce travail, explore Ombre et lumière en magie : tu y trouveras un rituel pensé pour t’apporter clarté, libération et renouveau.
Bonne Halloween, et que cette saison t’apporte profondeur, guérison et tendresse.
FAQ : Samhain et Halloween
Quelle est la différence entre Samhain et Halloween?
Samhain est une fête celtique vieille de plus de 2 000 ans, marquant la fin des récoltes et le nouvel an païen. Halloween en est l’évolution moderne, transformée par la christianisation et popularisée avec les costumes et friandises.
Pourquoi dit-on que le voile est plus mince à Halloween?
Parce que Samhain est associé à l’introspection et à la mémoire des ancêtres. Ce n’est pas le voile qui change, mais notre attention collective, qui rend les signes plus perceptibles.
Comment célébrer Samhain simplement?
Allume une bougie, dépose une offrande, écris une lettre à un défunt ou tire une carte d’oracle. Ce sont des gestes simples mais puissants pour te relier aux ancêtres et à l’invisible.
Comment travailler avec ses ombres à Samhain?
C’est le moment idéal pour reconnaître tes blessures, tes schémas ou tes blocages. Pour aller plus loin, découvre le rituel guidé que je propose dans mon livre Ombre et lumière en magie.
Pourquoi sculpter des citrouilles à l’Halloween?
C’est un héritage celtique : on sculptait d’abord des navets en Irlande et en Écosse pour éloigner les esprits. Les immigrants en Amérique ont adopté la citrouille, plus grosse et lumineuse. Qu’est-ce que la blessure de sorcière?
La blessure de sorcière est une mémoire collective et spirituelle héritée des persécutions passées. Elle crée une peur inconsciente de révéler ses dons intuitifs, de s’affirmer ou de sortir du rang. À Samhain, ce thème résonne particulièrement, car cette fête invite à reconnaître ses ombres, à honorer la sagesse des ancêtres et à guérir cette peur pour reprendre pleinement son pouvoir intérieur.
Meli Guidance est une praticienne avancée certifiée en archives akashiques spécialisée en vies antérieures. Sa mission est d'aider les gens dans leur développement spirituel en les reconnectant avec les désirs de leur âme et leurs missions de vie. Elle croit qu'en se souvenant de nos vies passées et en voyant quel est notre plan de vie pour notre incarnation actuelle, nous pouvons atteindre le plus haut potentiel de notre futur « soi ». En plus de canaliser des guides d’âme pour des personnes du monde entier en anglais et en français, elle propose des cours et des séances de coaching à toute personne qui souhaite développer ses capacités de communication avec le monde invisible.
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